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exemple d’utilisation
du faux direct
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> spectacle,
actions avec les publics sur
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60 personnages et 13 acteurs pour les
représenter. Une vingtaine de décors
différents : l’ONU, le Bureau Ovale, le 10 Downing
Street, mais aussi le ranch des Bush ou un plateau de
télévision...
Stuff Happens s’appuie sur les fondamentaux des grandes
fresques historiques shakespeariennes. Les acteurs portent
l’histoire de façon chorale et déroulent le
récit tambour battant. Le dispositif scénique se
renouvelle selon les séquences sans jamais ralentir le
rythme de l’action : il suggère plus qu’il
ne décrit.
Un plateau nu, tout juste
réhaussé de quelques fauteuils de
conférence sur roulettes qui apparaîssent ou
s'escamotent selon les besoins de la séquence en cours.
La légèreté du dispositif
“mobilier” permet aux comédiens de le
manipuler au cours du jeu. Il s'agit de favoriser le mouvement,
le rythme, la fluidité et la transformation de l'espace
d'une séquence à l'autre.
A cour et à jardin : deux cadres
de projection à la fois mobiles et escamotables
lorsqu’ils sont inutiles, laissant le plateau nu. Elles
entrent en jeu principalement lors des séquences
verbatim de la pièce : déclarations devant les
médias, à l'ONU, aux parlements, etc. Ces
séquences représentent environ un tiers de
l'ensemble, le reste de la pièce étant
constitué de séquences théâtrales de
facture plus classique.
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Sur ces écrans, on trouve d'abord la
retransmission en direct de ce qui se déroule sur le plateau
(comme cela se passe à l'ONU, par exemple). Des images
d'archives peuvent également être projetées,
comme la fameuse présentation Powerpoint qui appuie le
discours de Colin Powell sur les Armes de Destruction Massive.
Dans un premier temps, les projections
interviennent comme un simple complément à la
compréhension du récit. Les images
projetées en direct permettent aussi le gros plan sur le
visage d'un acteur, dans l'intimité du personnage. Le
procédé va commencer à “jouer”
du point de vue dramatique lorsque ce principe de direct entre
acteurs sur le plateau et projection de leur image se
dérègle, se décale. Au détour d'une
séquence, ce que l'on prenait pour une image en direct
se révèle un faux direct : l'acteur à
l'image continue de parler quand l'acteur sur le plateau se
tait, voire commente ses propres paroles (cf exemple). Autre
hypothèse : les deux écrans
qui montraient une image identique (une photo satellite d'usine irakienne) se désolidarisent, prenant des chemins différents selon le personnage qui la regarde, deux visions distinctes d'une même “réalité”. |
Première distorsion : Powell sur
scène s'arrête de parler en cours de
démonstration. Il tourne la tête vers Tenet et
croise son regard. Sur l'écran à jardin, on suit
en gros plan cet échange, tandis que sur l'écran
à cour, Powell a continué son exposé. Nous
sommes en faux direct. Alors qu'on continue d'entendre Powell
s'exprimer, l'acteur sur scène regarde Tenet, mais son
image sur l'écran à jardin semble regarder son
double sur l'écran à cour.
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Seconde distorsion : Powell sur le plateau s'approche de l'avant scène alors que ses deux images projetées continuent. Nous passons en double faux direct, une forme de mise en abîme. Powell sur le plateau se voit lui-même sur écran, dédoublé, se regardant tenir son discours. Il peut se tourner vers les spectateurs et commenter, comme il l'a fait 3 ans plus tard, considérant ce discours comme une “tâche” dans sa carrière. |