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exemple d’utilisation
du faux direct
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Note de mise en scène
BUSH.  Personne ne regarde, Tony.
Tu peux défaire ta cravate et parler librement.
> Stuff happens
> David Hare, auteur    
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> Résumé des 24 séquences
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 > spectacle, actions avec les publics sur
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60 personnages et 13 acteurs pour les représenter. Une vingtaine de décors différents : l’ONU, le Bureau Ovale, le 10 Downing Street, mais aussi le ranch des Bush ou un plateau de télévision...
Stuff Happens s’appuie sur les fondamentaux des grandes fresques historiques shakespeariennes. Les acteurs portent l’histoire de façon chorale et déroulent le récit tambour battant. Le dispositif scénique se renouvelle selon les séquences sans jamais ralentir le rythme de l’action : il suggère plus qu’il ne décrit.

Un plateau nu, tout juste réhaussé de quelques fauteuils de conférence sur roulettes qui apparaîssent ou s'escamotent selon les besoins de la séquence en cours. La légèreté du dispositif “mobilier” permet aux comédiens de le manipuler au cours du jeu. Il s'agit de favoriser le mouvement, le rythme, la fluidité et la transformation de l'espace d'une séquence à l'autre.

A cour et à jardin : deux cadres de projection à la fois mobiles et escamotables lorsqu’ils sont inutiles, laissant le plateau nu. Elles entrent en jeu principalement lors des séquences verbatim de la pièce : déclarations devant les médias, à l'ONU, aux parlements, etc. Ces séquences représentent environ un tiers de l'ensemble, le reste de la pièce étant constitué de séquences théâtrales de facture plus classique.

Sur ces écrans, on trouve d'abord la retransmission en direct de ce qui se déroule sur le plateau (comme cela se passe à l'ONU, par exemple). Des images d'archives peuvent également être projetées, comme la fameuse présentation Powerpoint qui appuie le discours de Colin Powell sur les Armes de Destruction Massive.

Dans un premier temps, les projections interviennent comme un simple complément à la compréhension du récit. Les images projetées en direct permettent aussi le gros plan sur le visage d'un acteur, dans l'intimité du personnage. Le procédé va commencer à “jouer” du point de vue dramatique lorsque ce principe de direct entre acteurs sur le plateau et projection de leur image se dérègle, se décale. Au détour d'une séquence, ce que l'on prenait pour une image en direct se révèle un faux direct : l'acteur à l'image continue de parler quand l'acteur sur le plateau se tait, voire commente ses propres paroles (cf exemple). Autre hypothèse : les deux écrans
qui montraient une image identique (une photo satellite d'usine irakienne) se désolidarisent, prenant des chemins différents selon le personnage qui la regarde, deux visions distinctes d'une même “réalité”.
UN ACTEUR. 
Au même moment à Stanford University, une fille d'un pasteur de Birmingham en Alabama, Condoleezza Rice, hésite entre une carrière de musicienne professionnelle et une vie universitaire consacrée au bloc soviétique.
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Première distorsion : Powell sur scène s'arrête de parler en cours de démonstration. Il tourne la tête vers Tenet et croise son regard. Sur l'écran à jardin, on suit en gros plan cet échange, tandis que sur l'écran à cour, Powell a continué son exposé. Nous sommes en faux direct. Alors qu'on continue d'entendre Powell s'exprimer, l'acteur sur scène regarde Tenet, mais son image sur l'écran à jardin semble regarder son double sur l'écran à cour.
Seconde distorsion : Powell sur le plateau s'approche de l'avant scène alors que ses deux images projetées continuent. Nous passons en double faux direct, une forme de mise en abîme. Powell sur le plateau se voit lui-même sur écran, dédoublé, se regardant tenir son discours. Il peut se tourner vers les spectateurs et commenter, comme il l'a fait 3 ans plus tard, considérant ce discours comme une “tâche” dans sa carrière.
Greg Germain alias Colin Powell s'adresse au public comme il s'adresserait aux membres de l'ONU dans la grande salle des conférences.
Il se tient debout sur scène, George Tenet (CIA) à ses côtés pour cautionner ses propos. Il nous explique le danger imminent que représente Saddam Hussein et ses armes de destruction massive. Sur les deux écrans, son visage en gros plan, à l'instar de ce qui se passe
à l'ONU.

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